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Jacques LE GOFF, « CAPÉTIENS (987-1498) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 25 septembre 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/capetiens/


EXTRAIT


Cette dynastie royale a régné en France de 987 à 1792. On appelait autrefois ces souverains les rois de la « troisième race », venus après les Mérovingiens et les Carolingiens. Les Capétiens de ligne directe régnèrent jusqu’en 1328. Des branches collatérales leur succédèrent. Les Capétiens-Valois de 1328 à 1498 ; les Valois-Orléans de 1498 à 1515 ; les Valois-Angoulême de 1515 à 1589 ; les Bourbons de 1589 à 1792. Le surnom de Capet fait sa première apparition vers 1030 dans la chronique d’Adémar de Chabanne, il s’applique alors au père d’Hugues Capet, le duc Hugues Ier. Il ne qualifie Hugues Capet qu’au début du xiie siècle et le terme « capétien » apparaît pour la première fois chez le chroniqueur anglais Raoul de Diceto (mort en 1202). Les révolutionnaires le donnèrent par dérision à Louis XVI détrôné (le « citoyen Capet ») et à sa famille. Le surnom vient du mot cappa, « chape », et désigne le porteur d’un petit manteau. Peut-être fait-il allusion à la chape abbatiale, Hugues et son père étant abbés laïques de nombreuses abbayes. Au xiie siècle, la chape étant devenue un chaperon ou chapeau, Hugues Capet fut considéré comme « l’homme au chapeau » et la légende, appuyée sur cette fausse étymologie, naquit, selon laquelle il n’avait pas pu ou voulu recevoir la couronne.

On ne citera ici que les Capétiens directs (987-1328) et les Capétiens-Valois (1328-1498) et on laissera également de côté les branches capétiennes qui ont été à la tête de principautés et seigneuries en France (par exemple en Bourgogne) et celles qui ont occupé des trônes étrangers (à Constantinople, à Naples, en Navarre, en Hongrie aux xiiie-xive siècles).


Les premiers Capétiens et la féodalité (987-1180)
Élaboration de la dynastie

Lorsque, à la mort du Carolingien Louis V, Hugues Capet, duc des Francs, fut élu roi de France (on disait alors « roi des Francs ») à Senlis par une assemblée de […]


Écrit par :
Jacques LE GOFF : directeur d’études à l’École pratique des hautes études

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