Il est temps de raconter l’intégration de tous ces hommes et femmes venus d’ailleurs et qui ont aimé la France

Pour l'amour du pays, par les yeux du monde
Sous l’Ancien Régime, accueillir faisait partie des prérogatives du pouvoir royal. Les catholiques persécutés en Angleterre venaient se réfugier en France. Le roi entrait en concurrence avec l’Église : les lieux de culte constituaient des espaces sacrés. C’est à la Révolution que le droit d’asile se laïcise. En 1793, la France est le premier pays à intégrer ce principe dans sa Constitution. Même si elle n’a jamais été appliquée, cela laisse des traces : être accueilli quand on est persécuté devient un droit de l’homme. Le national se confond alors à l’universel. Ce nouveau paradigme va nourrir plus tard la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU, en 1948, et la convention de Genève de 1951, relative au statut des réfugiés.
– Gérard Noiriel, spécialiste de l’immigration et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
Il est temps de raconter l’intégration de tous ces hommes et femmes venus d’ailleurs et qui ont aimé la France
En venant en France, ces Afro-Américains échappent à la ségrégation, aux violences raciales qu’ils connaissent parfois de première main : c’est le cas de Joséphine Baker.
Le peuple français donne l'asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. Il le refuse aux tyrans.
Pour combien de Russes, depuis plus de trois siècles, la France a-t-elle constitué la figure centrale dans l'image, souvent troublante et fascinante toujours, qu'ils se faisaient de l'Occident ?
L’insurrection de novembre 1830 provoqua l’enthousiasme et un immense élan de solidarité du peuple français aussi bien à Paris que dans les villes et villages de province. De nombreux Français s’engagèrent activement dans la défense de la cause polonaise.
C’est à la Révolution que le droit d’asile se laïcise. En 1793, la France est le premier pays à intégrer ce principe dans sa Constitution.
En 1917, la Colonie prend le qualificatif de « tchécoslovaque », alors que l’émigration politique a fait de Paris son centre en y installant un Comité National Tchécoslovaque présidé par les futurs fondateurs de l’Etat, Masaryk, Beneš et Štefánik.
Une grande partie des activités et des institutions, interdites ou limitées dans le pays, se développent à l’étranger, principalement en France. Les naturalistes et les médecins exilés à Paris prennent pleinement part au développement de l’anthropologie physique et culturelle.
En 1909, puis en 1915, alors que la Première Guerre mondiale mettait l'Europe à feu et à sang, les navires français évacuèrent plusieurs milliers de chrétiens d'Arménie