Dans cette période où les revendications féministes sont à leur apogée en Turquie, une intelligentsia féminine parfaitement francophone fait son apparition sur la scène socio-culturelle et politique.

Pour l'amour du pays, par les yeux du monde
« La répercussion des actes de la France fut profonde dans les pays du Proche-Orient et en premier lieu en Turquie […]. Le sultant Sélim III (1789-1807) avait marché sur les traces de son prédécesseur Mahomet V en se soumettant à l’influence spirituelle et diplomatique de la France, et c’est en s’appuyant à elle qu’il travailla à relever son empire au lendemain du désastre que la Russie lui avait fait subir. Il chercha des modèles à Paris […]. Les Capitulations furent renouvelées le 6 messidor an X (25 juin 1802) et la prééminence de la France dans le Bosphore fut confirmée ». (L-P. MAY)
Dans cette période où les revendications féministes sont à leur apogée en Turquie, une intelligentsia féminine parfaitement francophone fait son apparition sur la scène socio-culturelle et politique.
Ainsi l'Angleterre, pour tout fruit d'une expédition hasardeuse, n'eut que le regret d'avoir exaspéré les Turcs et consolidé l'influence française à Constantinople, en fournissant à la nation l'occasion de jouer un beau rôle.
Lorsqu’il s’agit de renforcer l’efficacité de la police ottomane et d’accroître les compétences de ses agents, c’est à des experts français que fait appel le pouvoir hamidien
Comme pour celle de la photographie, du télégraphe ou du chemin de fer, les Turcs doivent aux Français l’introduction de la presse dans leur pays
Aucune autre métropole n'exerçait pareille fascination.
« La Turquie, pendant plus de deux siècles et jusqu’à ces quarante dernières années, a été soumise à l’influence culturelle presque exclusive de la France, dans tous les domaines »
« La première fenêtre de l'Orient qui s'ouvre sur l'horizon de l'Occident », telle est la définition que donna de Galatasaray le grand poète turc Tevfik Fikret.
Après avoir évoqué l'héritage et l'événement, il sera question de définir les trois niveaux de laïcisation en Turquie, en tenant compte en filigrane des références françaises : Etat, société et religion.