Les deux pays [...] se sont combattus au cours de deux cents batailles majeures. On sait rarement que la France en a remporté les deux tiers.

Pour l'amour du pays, par les yeux du monde
Les deux pays [...] se sont combattus au cours de deux cents batailles majeures. On sait rarement que la France en a remporté les deux tiers.
Si partout triomphaient, au début du quatorzième siècle, les Philippe, les Louis et les Charles, c'est que l'arbre dont ils sortaient avait en effet un jour ombragé la Chrétienté, mais pour y semer, ainsi qu'il convenait à l'arbre français, des fruits de justice et de droit.
La France, d'instinct sans doute, puisqu'elle est fille de la Gaule, mais par nécessité aussi, a été une grande nation militaire. Elle a connu et pratiqué tous les genres de guerre : guerres de défense et guerres de conquête, guerres d'équilibre et guerres d'expansion, guerres d'hégémonie et guerres de propagande.
Des champs Catalauniques aux contreforts des Aurès, l’histoire militaire de la France raconte non pas la geste d’une éternelle identité, mais la genèse d’une riche et complexe relation entre la Nation, l’Etat et le territoire.
L’on sait moins que nos soldats plantèrent des drapeaux fleurdelysés ou tricolores de l’Argentine à la Corée et du Spitzberg à l’Australie occidentale, qu’une angevine régenta le monde scandinave, que les « Rois Catholiques » étaient de souche franc-comtoise, qu’il y eut des Premiers Ministres britanniques issus de familles venues de Bretagne ou d’Aquitaine.
Le « quadrilatère philippien » sera pendant tout le bas Moyen Âge le château fort par excellence.