La famille royale et la cour angevine entreprirent la construction d’un grand nombre d’églises et de fortifications dans le royaume de Sicile.

Pour l'amour du pays, par les yeux du monde
L’étude des apports de la France à cette époque dans le domaine spirituel peut se diviser en deux parties : l’extension de son influence culturelle dans le monde et l’élaboration des doctrines nouvelles d’ordre juridique, scientifique, philosophique et théologique (L-P. MAY)
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« Incontestablement, le xive siècle ne fut pas dans l’ordre des valeurs culturelles un moment de contraction, mais bien au contraire de rare fécondité et de progrès »
– Georges Duby, Fondements d’un nouvel humanisme 1280-1440
La famille royale et la cour angevine entreprirent la construction d’un grand nombre d’églises et de fortifications dans le royaume de Sicile.
Fruit d'une conquête armée, elle demeura française pendant près de deux cents ans, de 1260 à 1440 environ, complètement transformée, embellie et anoblie par une extraordinaire floraison de monuments et de considérables réalisations urbanistiques.
Le 7 juillet 1438, le roi Charles VII publie à Bourges la « Pragmatique Sanction », qui régit les relations entre l'Église gallicane (c'est-à-dire française) et le pape. Plusieurs fois amendé, abrogé et rétabli, ce texte va souffrir d'une mauvaise application jusqu'au Concordat de Bologne de 1516. Il n'en constitue pas moins un pas important dans l'émancipation de la monarchie à l'égard du Saint-Siège.
Dénonçant l'incurie pontificale, elle tenait, dans ses vingt-trois articles, à régler unilatéralement la discipline générale de l'Église et ses rapports avec le Saint-Siège
Doctrine et attitude caractérisées par l'accord du souverain français et de son clergé pour gouverner l'Église de France, en contrôlant et en réfrénant l'ingérence de la papauté.