Philippe BEAUSSANT, « LULLY JEAN-BAPTISTE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 8 mai 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-baptiste-lully/3-la-tragedie-lyrique/
Fort de l’appui du roi et de Colbert, Lully songe désormais à la création d’un genre nouveau, la tragédie lyrique, forme francisée de l’opéra italien
EXTRAIT
À cette date, Lully est surintendant et compositeur de la Chambre (depuis 1661) ; il a épousé, en 1662, Madeleine Lambert, fille du compositeur Michel Lambert. Fort de l’appui du roi et de Colbert, Lully songe désormais à la création d’un genre nouveau, la tragédie lyrique, forme francisée de l’opéra italien. Pierre Perrin et Robert Cambert ont créé en 1669 l’Académie royale de musique où, en 1671, ils font triompher la pastorale Pomone (musique de Robert Cambert). Leur mauvaise gestion les ayant conduit à la faillite, Lully rachète en 1672 le privilège pour lui seul, devient directeur de « tout le théâtre en musique », évinçant Molière, avec qui la rupture est consommée en 1672. Avec la collaboration quasi exclusive de Philippe Quinault comme librettiste (excepté pour Psyché, Bellérophon et Acis et Galatée), il composera, de 1673 à sa mort, en 1687, pratiquement un opéra chaque année : Cadmus et Hermione, 1673 ; Alceste, 1674 ; Thésée, 1675 ; Atys, 1676 ; Isis, 1677 ; Psyché, 1678 ; Bellérophon, 1678 ; Proserpine, 1680 ; Persée, 1682 ; Phaéton, 1683 ; Amadis, 1684 ; Roland, 1685 ; Armide, 1686 ; Achille et Polyxène, inachevé, 1687.
Écrit par :
Philippe BEAUSSANT : directeur de l’Institut de musique et danse anciennes de l’Île-de-France, conseiller artistique du Centre de musique baroque de Versailles