source : https://francearchives.gouv.fr/fr/pages_histoire/293183181
Conquête des Canaries par Jean de Béthencourt (1402)
Auteur du texte :
Recueil 2002
Pages d’histoire.
Jusqu’en 2018, la Mission aux Commémorations nationales a dressé chaque année la liste des anniversaires à célébrer au nom du ministère de la Culture (cinquantenaires et centenaires). Cette liste était validée par le Haut comité des Commémorations nationales, institué par arrêté du 23 septembre 1998, qui conseillait le ministre de la Culture dans la définition des objectifs et des orientations de la politique des célébrations nationales. Vous trouverez dans cette rubrique les notices et recueils des commémorations de 1999 à 2018.
Vers 1400, nombreux sont les bateaux qui se succèdent aux Canaries. Néanmoins, crainte du volcan de Ténérife et hostilité des habitants, nul n’a encore songé à s’y établir.
Si, à l’aube du XIVe siècle, l’Orient commence à être assez bien connu, l’Afrique reste une terre de fascination et de légende. Mais les différents chocs monétaires qui ébranlent les royaumes d’Occident, la quête du Paradis terrestre et celle de l’Atlantide, parfois la soif de savoir, souvent celle de l’or ou l’ambition d’un royaume indépendant, vont pousser explorateurs et aventuriers vers des entreprises que permettent les progrès de la navigation. Vers 1400, nombreux sont les bateaux qui se succèdent aux Canaries. Néanmoins, crainte du volcan de Ténérife et hostilité des habitants, nul n’a encore songé à s’y établir. C’est dans ce contexte que Jean de Béthencourt, né vers 1360, riche seigneur du pays de Caux qui ne dédaigne pas de se livrer à la piraterie, s’associe à Gadifer de La Salle, un officier royal, et arme trois navires qui quittent La Rochelle le 1er mai 1402.
Arrivés à Lanzarote fin juillet, ils proclament leur seigneurie sur l’île. Parallèlement, Jean de Béthencourt développe un véritable projet de colonisation mais les désillusions conduiront à une situation quasi insurrectionnelle ; tempêtes et naufrages achèveront sa ruine. Il vendra son « royaume » à l’Espagne pour rentrer en Normandie, dans son village natal de Grainville-la-Teinturière, où il connaîtra une vieillesse difficile avant de s’éteindre en 1425, sans savoir que la postérité retiendra son nom parmi ceux des navigateurs qui lui ont ouvert le monde.
Source: Commémorations Collection 2013