via : retronews
Revue des troupes coloniales, 1 mai 1938 – Le Togo paye d’influence française. Général Maroix (compte rendu)
Fondée en 1902, la Revue des troupes coloniales était une revue mensuelle publiée officiellement par le Ministère de la guerre. Elle était rédigée par les différentes troupes des armées coloniales et de Marine en Afrique du Nord, en Afrique noire et en Indochine. Le journal recensait leurs missions, mais s’intéressait également à la vie militaire dans les colonies françaises. Elle disparut en 1947.

« Au Togo, comme ailleurs, nous avons colonisé avec humanité, justice et clairvoyance… et les Togolais témoignent en toutes circonstances leur attachement profond à la puissance mandataire ».
Le Togo paye d’influence française. Général Maroix. — Larose, éditeurs, 11, rue Victor Cousin (Paris). Prix : 25 francs.
Après avoir analysé l’œuvre réalisée par les Allemands au Togo de 1885 à 1914, l’auteur relate la campagne d’occupation qu’il a lui-même dirigée et qui a abouti à la reddition, dès le 27 août 1914, du camp de Kamina où s’étaient concentrées les forces allemandes et à l’adhésion de toutes les populations indigènes à l’occupation franco-anglaise Occupé depuis moins de vingt ans, le Togo impérial se trouvait encore à ce moment là « dans le domaine des expériences et des projets ».
Placé sous mandat français par la Société des Nations, quelle a été l’œuvre française dans ce pays ? Le Général Maroix en suit les étapes et en expose les réalisations « Au Togo, comme ailleurs, nous avons colonisé avec humanité, justice et clairvoyance… et les Togolais témoignent en toutes circonstances leur at lâchement profond à la puissance mandataire ».
A l’heure où s’affichent les campagnes contre les clauses coloniales du Traité de Versailles, l’œuvre du Général Maroix vient à point. En ce qui concerne plus particulièrement le Togo, dont « certaines zones étaient déjà depuis deux siècles sous l’influence française » , la conclusion de l’auteur est nette « Ce serait une véritable forfaiture après les preuves d’attachement que nous a données sa population, de l’abandonner à nouveau. Le Togo doit rester français».
Ainsi que l’exprime M Albert Sarraut dans sa préface, l’étude du Général Maroix est à la fois d’une stricte objectivité historique et d’une pressante actualité. Elégamment édité, illustré de photographies fort intéressantes, c’est un ouvrage qui mérite de figurer en bonne place dans toute bibliothèque