via Encyclopædia Universalis


— Jean FAVIER


Second roi de Hongrie appartenant à la maison d’Anjou, Louis Ier le Grand parachève l’œuvre de son père Charles-Robert et restaure complètement l’autorité du monarque face aux barons. Lors de son avènement, la dynastie avait repris la direction effective de l’État en redevenant le premier propriétaire foncier du pays. Louis Ier continue à l’égard des barons la politique de son père, il veille à ce qu’aucun d’entre eux n’ait sous son autorité plusieurs comitats voisins, afin qu’il ne puisse reconstituer une principauté territoriale. En revanche, il s’appuie sur la petite noblesse et sur les villes qui se développent notablement (en particulier les villes minières de Slovaquie). En 1347 et 1350, il intervient en Italie, car son frère André, roi de Naples, a été assassiné ; momentanément, Louis de Hongrie est aussi roi de Naples, jusqu’à l’avènement de son neveu Charles (1350). Venise restitue alors à la Hongrie les villes dalmates. En 1370, Louis Ier est élu roi de Pologne à la mort de Casimir III, et l’union personnelle entre la Pologne et la Hongrie se maintient jusqu’à la mort du souverain. Dans les Balkans, les progrès continus des Turcs amèneront celui-ci à intervenir ; à l’appel du pape Grégoire XI, il passe à l’attaque en 1371 et bat l’armée du sultan Mourad Ier, écartant provisoirement la menace turque. Sa succession ne sera pas facile, car il ne laisse que deux filles.

Écrit par :
Jean BÉRENGER : professeur émérite à l’université de Paris-IV-Sorbonne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :