via ArchivesGouv | Gouvernement.fr

Photo : Archives nationales, NC Musée
Photo : Archives nationales, 67AP/9, fonds Pagnerre

Le 24 février 1848, Louis-Philippe, roi des Français, abdique au terme de trois jours d’insurrection républicaine. Après dix-huit ans de règne, c’est la fin de la monarchie de Juillet, la naissance de la IIe République.


Lamartine proclame la République

Le jour de cette victoire, le 24 février, un gouvernement provisoire est formé à l’Hôtel de Ville, rallié en hâte par les députés républicains Lamartine, Ledru-Rollin, Dupont de l’Eure, Arago, Marie, Crémieux et Garnier-Pagès. À ce groupe de parlementaires, les insurgés de l’Hôtel de Ville adjoignent quatre autres figures : le mécanicien Albert, militant des sociétés secrètes et seul ouvrier du gouvernement, le socialiste Louis Blanc, théoricien de l’organisation du travail, et les directeurs des grands journaux républicains, Armand Marrast du National et Ferdinand Flocon de La Réforme.
 
La liste des onze membres du gouvernement provisoire de la République est ainsi dressée le soir même. Et Lamartine, acclamé par le peuple de Paris rassemblé place de l’Hôtel de Ville, peut d’ores et déjà le proclamer : « Le gouvernement actuel de la France est le gouvernement républicain ! »


Abolition de la peine de mort en matière politique

En défenseur de la République, Lamartine impose le drapeau tricolore face au drapeau rouge exigé par Blanqui : « Le drapeau rouge que vous nous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars traîné dans le sang du peuple en 91 et 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ! » La Deuxième République exorcise également le spectre de la Terreur en abolissant par décret la peine de mort en matière politique.


Le suffrage universel est établi

Sous la pression populaire, le gouvernement provisoire prend de nombreuses décisions dans les jours qui suivent, notamment en ouvrant la Garde nationale à tous les citoyens de 21 à 55 ans, moyennant salaire. Aux chômeurs – plusieurs dizaines de milliers à Paris –, Louis Blanc garantit par décret du 25 février 1848 le droit au travail et l’organisation d’Ateliers nationaux. Le 2 mars, la journée de travail est limitée à dix heures à Paris et onze en province.

Le 4 mars, la liberté de presse et de réunion est garantie. Et, transformation politique majeure et irréversible, le suffrage universel (masculin) est établi, faisant passer le corps électoral de 250 000 électeurs à plus de 9 millions.


 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :