via https://www.gouvernement.fr/archivesgouv

Photo prise le 22 septembre 1948 au Palais de Chaillot à Paris de la troisième Assemblée générale des Nations-Unies, à l’issue de laquelle fut adoptée, le 10 décembre 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. (Photo by STF / AFP)

La première Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, inspirée par l’idéal universaliste des Lumières, est adoptée pendant la Révolution française, le 26 août 1789.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ériger les droits de l’Homme en valeur universelle s’impose pour la première fois à la communauté internationale dans son ensemble : en créant l’Organisation des Nations unies (ONU) en octobre 1945, elle se donne pour mission de « maintenir la paix et la sécurité internationales […] en encourageant le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion ».


Un idéal commun à atteindre par tous les peuples

Le 10 décembre 1948, les 58 États membres qui constituent alors l’Assemblée générale adoptent la Déclaration universelle des droits de l’Homme à Paris, au Palais de Chaillot.
« L’Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l’Homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés… »

Comme l’exprime l’éminent juriste français, René Cassin, l’un des artisans majeurs de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Il n’y aura pas de paix sur cette planète tant que les droits de l’Homme seront violés en quelque partie du monde que ce soit. »


Un idéal renforcé par le droit international

Bien qu’adoptée sous forme de résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, la DUDH est dépourvue de valeur juridique contraignante. Définissant « un modèle commun » avec la Charte des Nations unies, elle jouit cependant d’une force morale considérable, et demeure une source qui a irrigué les textes internationaux, nationaux et régionaux ultérieurs.

Pour concrétiser cet idéal, un ensemble de textes de droit international ont été successivement adoptés. La force normative de la DUDH tient notamment au fait qu’en 1966, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté deux traités qui en reprennent le contenu : le Pacte des droits civils et politiques et le Pacte des droits économiques, sociaux et culturels. Ces Pactes ont été largement ratifiés par les États-membres des Nations unies : respectivement 154 et 151 ratifications.


L’Europe dans une filiation étroite avec la Déclaration universelle

La Déclaration universelle a également inspiré le Conseil de l’Europe, créé un an plus tard (1949), dans sa rédaction de la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales, traité unique qui prévoit un mécanisme de surveillance de nature judiciaire : la Cour européenne des droits de l’Homme. Une Charte européenne des droits fondamentaux a été adoptée à Nice en 2000. Par ailleurs, la Cour de justice des communautés européennes, juridiction propre à l’Union européenne, a progressivement reconnu la jurisprudence de cette Cour européenne des droits de l’Homme. L’Europe dispose donc aujourd’hui d’un ensemble de normes relatives aux droits de l’Homme, dans une filiation étroite avec la Déclaration universelle.

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :