source : http://archeologie.culture.fr/.
Découverte en 1933 par des bédouins venus enterrer l’un des leurs, les fouilles françaises débutent durant l’hiver sous la houlette de André Parrot, qui réussit à l’identifier avec la ville antique de Mari. Entre Syrie et Irak, sa situation privilégiée en fait l’une des villes proches-orientales les plus importantes des IIIe et IIe millénaires av. J.-C.
Les recherches archéologiques sur le site de Tell Hariri-Mari ont débuté en 1933. Sous les directions successives d’André Parrot, de Jean-Claude Margueron puis de Pascal Butterlin, les 44 campagnes de fouilles ont permis d’amorcer l’étude d’une des grandes capitales du Proche-Orient ancien, aux IIIe et IIe millénaires av. J.-C.
Une ville des bords de l’Euphrate
Les exceptionnelles découvertes archéologiques et philologiques réalisées ont fait de Mari l’un des sites les plus prolifiques de ce domaine de recherches, à la frontière actuelle entre Syrie et Irak. Fondée vers 2900 av. J.-C. la ville a vécu 1200 ans environ et subi deux destructions complètes, en 2300 puis 1759 av. J.-C.
Seuls 8% de la superficie du site ont été explorés. C’est un lieu idéal pour étudier les conditions de l’urbanisation de la Syrie et la nature des contacts qui existaient entre monde syrien et monde suméro-akkadien. La position unique du site, les conditions de conservation de ses vestiges en ont fait un chantier-école où étudiants et chercheurs français eurent la possibilité de travailler avec les chercheurs issus du pays hôte mais aussi des pays limitrophes, Liban, Jordanie et Irak notamment. Les fouilles se sont déroulées jusqu’en 2010.
La mission archéologique française de Mari et la crise syrienne
Le site a subi de plein fouet la crise syrienne. Depuis lors, la mission de Mari poursuit l’étude de ce site exceptionnel par la publication de fouilles restées inédites pour une large part et par la mise en valeur des archives inestimables compilées depuis 1933 et conservées au service des archives de la maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès. La mission assure également le suivi des dégâts sur le site en confrontant les données issues de la télédétection avec ses propres archives, notamment les photos satellites du site réalisées avant le début de la guerre.
La mission archéologique française de Mari est soutenue par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sur l’avis de la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger, ainsi que par le labex Les passés dans le présent. D’importantes collections issues des fouilles de Mari sont conservées au département des Antiquités orientales du musée du Louvre, dont les statues d’Ebih-Il, d’Idi-Ilum,ou la peinture dite « de l’investiture ».
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