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Catégorie Exposition Universelle Dates 05/05/1889 – 31/10/1889 Thème Commémoration du centenaire de la Révolution française Désignation Officielle Exposition Universelle de 1889, Paris Superficie (ha) 96 Visiteurs 32 250 297 Participants 35
L’Expo
La quatrième Exposition Universelle de Paris surpassa les précédentes par sa superficie, son nombre de visiteurs et un bénéfice de 8 millions de francs.
La Révolution française fête ses 100 ans
L’idée d’organiser une Exposition Universelle pour célébrer le centenaire de la Révolution française et la chute de la monarchie est née dès la fin de l’Expo de 1878 et les préparatifs commencèrent en 1884. Cependant, durant l’Expo – du 5 mai au 31 octobre 1889 -, plusieurs célébrations se tinrent expressément en dehors du site, comme à Versailles, pour éviter de trop politiser l’Expo. Ce ne fut pas suffisant pour les monarchies, majoritaires à cette époque, qui ne participèrent pas. Certaines envoyèrent toutefois leurs industries sous forme de participation non officielle pour des raisons économiques.
Entre humanisme et patriotisme
Deux facettes de la France de cette époque se reflétèrent dans l’Expo : la France sociale et la France militaire. D’un côté, l’importance de l’éducation était mise en avant au Champ-de-Mars et au Palais des Arts libéraux et une section « Paix sociale » accordait une place importante à la question sociale et à la condition des ouvriers qui furent très présents à l’Expo. De l’autre côté, le ministère de la guerre exposait ses souvenirs sur l’Esplanade des Invalides, et l’Expo coloniale fut un des plus importants succès de l’Expo.
Le Palais des machines
L’architecture métallique dominait l’Expo et le Palais de machines ne fut pas une exception. Situé sur le Champ-de-Mars, il était si énorme qu’il s’étalait sur toute la longueur du jardin. Dessiné par l’architecte Ferdinand Dutert, le Palais était caractérisé par son énorme et unique voûte. Durant l’Expo, les visiteurs venaient y voir une série d’innovations telles que les marteaux atmosphériques, les machines à raboter, les machines à voter de Dayex, les machines à fabriquer les cigarettes, l’atelier de fabrication d’une horloge Tissot, les phonographes ou encore les téléphones.
Réutilisé durant l’Expo de 1900, il fût détruit en 1910.

La Tour Eiffel
A l’époque où le fer triomphait, l’entreprise de Gustave Eiffel qui était spécialisée dans les constructions en métal était renommée notamment pour les viaducs de Garabit (France) et de Maria Pia (Portugal). Le projet d’édifier une tour était le rêve de nombreux ingénieurs et Eiffel s’y pencha dès 1884. Officiellement, un concours pour édifier une tour haute de 300 mètres fût lancé en 1886, mais il fût plutôt symbolique puisque la demande correspondait exactement au projet d’Eiffel qui remporta la compétition sans surprise. Le projet reçut de nombreuses critiques, notamment au sujet de l’utilisation du métal comme projet architectural et non uniquement pour l’armature du bâtiment. La Protestation des Artistes notamment écrivait son indignation face à ce projet qui allait dénaturer et enlaidir la ville de Paris. Cependant, après la mobilisation de 150 ouvriers par jour en moyenne durant 26 mois, la tour de 300,65 m. fut incontestablement un des succès majeurs de l’Expo. Les visiteurs payèrent 5 francs pour grimper au sommet, soit par ascenseurs, soit par les escaliers, et les 7 millions de francs de sa construction ont rapidement été amortis. La clôture de l’Expo fût marquée par un coup de canon tiré du haut de la tour.
Durant les 20 ans qui suivirent l’Expo, la Société de la Tour Eiffel bénéficia du droit de l’exploiter, puis elle passa à la ville de Paris. Selon certaines versions, la tour n’avait jamais été destinée à être détruite. Selon d’autres, Eiffel dut se battre pour qu’elle ne fût pas démolie en prouvant son utilité technique et scientifique, par l’installation, notamment, d’un poste radiotélégraphique en 1909.
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