source : http://www.aeroclub.com
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Vers la naissance de l’Aéro-Club de France
Lorsque l’Aéro-Club de France naît en 1898, seuls les esprits visionnaires pressentent ce que sera l’extraordinaire développement de la locomotion aérienne. Première institution aéronautique au monde, l’Aéro-Club de France va servir de modèle à l’organisation de l’aviation mondiale. Aux quatre coins du monde, l’Aéro-Club de France découvre les talents et leur permet de venir s’exprimer dans notre ciel. Ainsi, les pionniers de la conquête de l’air comme Santos-Dumont, les frères Wright, Blériot ou Farman, réalisèrent leurs exploits en France, où ils reçurent des mains du Président de l’Aéro-Club les premiers brevets de pilote jamais délivrés. La mécanique qui allait faire du XXème siècle, le siècle qui ne ressemblerait à aucun autre, était lancée. « Plus haut, plus vite, plus loin », cette devise, inventée dans nos murs et adoptée par la Fédération Aéronautique Internationale (FAI) qui aura fêté son centenaire en 2005 chez nous, à Paris, annonçait ce monde de vitesse aujourd’hui nôtre, où le temps ne cesse de s’accélérer, où les hommes, aussi loin qu’ils demeurent, deviennent voisins. La naissance de l’Aéro-Club de France, annonce la matérialisation du plus vieux rêve de l’homme, celui du triomphe de Dédale qui ne laisserait plus Icare sombrer du ciel, brûlé par le Soleil. La conquête de l’air prend un nouvel essor avec la création de notre institution. C’est par la structure et les règles qu’elle invente audacieusement, jour après jour, que l’aventure céleste prend son véritable envol. Effectivement, depuis le formidable événement de 1783, quand pour la première fois, des hommes, à bord d’une montgolfière, s’arrachèrent aux lois de la pesanteur, l’aéronautique n’avait guère évolué. En créant une politique d’incitation par le biais de coupes richement dotées, en encourageant les recherches théoriques et les expérimentations, l’Aéro-Club se trouve rapidement au cœur d’une révolution quotidienne qui se traduit par une litanie de records qui bouleversent la face de notre planète.
Par Max Armanet
Président de la Commission Patrimoine

Les fondateurs
L ’aventure commence lors d’une ascension en ballon. Trois amis : Ernest Archdeacon, parrain de l’Esperanto, Léon Serpollet, titulaire du premier brevet de conduite automobile et le Comte Henri de la Valette décident de rassembler hommes et moyens pour enfin relancer le mouvement qui doit faire du XXème siècle, celui du triomphe de la locomotion aérienne. Lors d’une autre ascension où l’on retrouve en compagnie de Serpollet et de La Valette, Jules Vernes et son épouse ainsi qu’André Michelin, le père de « Bibendum », le projet se concrétise. Aussitôt redescendus nos héros convainquent Albert de Dion, fondateur de l’Automobile-Club, Henry de La Vaulx, aéronaute légendaire, Alberto Santos-Dumont, mythique pionnier brésilien, et Henry Deutsch de La Meurthe, magna du pétrole de s’associer afin de porter sur les fonds baptismaux ce que tous présentent comme l’outil qui leur manque pour assurer le triomphe de leur cause.
L’essor
L ’année suivante, la toute jeune FAI confiera à l’association française le soin d’organiser la première compétition aéronautique internationale la « Coupe Gordon Bennett » du nom du fameux journaliste. James Gordon Bennett vient de fonder en 1887 à Paris l’édition européenne du « New-York Herald » et Jules Vernes en a fait le héros de sa nouvelle « La journée d’un journaliste américain en 2085 ». Comme l’écrivain, c’est un enthousiaste visionnaire de la cause de l’Air. Il fréquente assidûment l’équipe ardente des aéronautes français et le départ, en 1906, de « sa » Coupe du bassin des Tuileries constituera assurément l’un des plus beaux jours de sa vie. C’est aussi l’une des dates clés de l’histoire de la conquête du ciel. De Guynemer à Dassault, en passant par Lindbergh, Saint Exupéry, Pierre Clostermann, Catherine Maunoury, où Youri Gagarine, Neil Armstrong, Claudie Haigneré on peut dire que tous ceux qui comptent dans l’histoire de la troisième dimension, ont été, sont ou seront à l’Aéro-Club de France. Le succès est foudroyant. En 1905, le Congrès Olympique de Bruxelles prend comme modèle l’Aéro-club de France afin d’inciter ses pays membres à créer des organismes chargés de réglementer la pratique aéronautique. La FAI dont le premier Président sera le prince Roland Bonaparte en sera le fruit.
Aujourd’hui
Mémoire vivante d’une des plus grande aventure de l’humanité, la « Grande dame » de la rue Galilée est garante de la transmission de ce patrimoine de liberté et de fraternité. À l’aube du deuxième centenaire, les projets ne manquent pas. Partout en France des initiatives passionnantes et fertiles fleurissent. L’Aéro-Club de France est là pour les accompagner plus haut, plus vite, plus loin.
Il est vrai que la France a énormément apporté à l’aviation. Ne serait ce que les record établis par des français (vitesse, distance, etc…).
Un certain nombre de francais ont été les premiers à survoler certains pays et sont donc devenus les pionniers de l’aviation dans ces pays.
Il y a même des médailles décernées par les instances de l’aviation internationale qui portent le nom de francais