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Présentation de l’éditeur

Des Français, bien plus nombreux qu’on ne le croit, ont fait l’Amérique du Nord. Le Québec et l’Acadie, bien sûr ; mais aussi les États-Unis. Ils ont parcouru à la pagaie des fleuves et des lacs immenses, défriché des forêts, sillonné la Prairie, fondé des villes et des villages par milliers, fraternisé avec les Indiens plus qu’aucune autre nation européenne ne le fit jamais outre-Atlantique, joué un rôle militaire décisif dans la naissance de la jeune République américaine, contribué à façonner son industrie, son commerce, sa culture et son aventure vers l’Ouest.

D’origine française, La Nouvelle-Orléans, Lafayette, Bâton Rouge, Saint Louis, Vincennes, Prairie du Chien, Sainte Geneviève ? Bien sûr; mais aussi Chicago, Détroit (et Chevrolet, et Cadillac !), le Maine, le Vermont ; Juneau, la capitale de la si lointaine Alaska; Pittsburgh, Kansas City, Milwaukee; et jusqu’au plan de la ville de Washington ! Et des millions de citoyens américains, parmi lesquels de nombreux Indiens, mais aussi le mythique Davy Crocket (David de Croquetagne)…

Ces Français qui ont fait l’Amérique méritaient bien qu’on raconte leur prodigieuse épopée, où, comme toujours, la grande Histoire se nourrit d’un nombre incalculable de pittoresques aventures individuelles.


Les auteurs

Bernard Brigouleix et Michèle Gayral sont tous deux journalistes, et passionnés d’histoire. Le premier, après quinze ans au Monde, couvre, depuis, l’actualité internationale pour différentes radios. Jusqu’en 2006, il a été directeur de l’information de RFI, où la seconde est en charge depuis plusieurs années de l’actualité américaine.


Extrait de l’introduction

Le caractère à jamais juvénile que nous prêtons à l’Amérique, du haut de notre «cher vieux pays» à la si longue histoire, nous inspire, à nous autres Français, des sentiments divers ; en réalité, il nous fait sans doute, quoi que nous en disions, davantage envie que pitié. Mais ces sentiments, en tout cas, ne sont jamais spontanément paternels : il ne nous vient pas à l’esprit que ces prétendus «grands enfants» pourraient bien, au moins partiellement, être les nôtres.

Parce que la langue des États-Unis est l’anglais (et en second rang l’espagnol), on n’imagine pas, chez nous, le rôle que la France a joué dans l’édification de la nation américaine. Sans doute sait-on que La Fayette s’est engagé avec force dans la guerre d’Indépendance, et que la Louisiane s’appelle ainsi en l’honneur d’un de nos rois ; sans généralement avoir conscience, d’ailleurs, du fait qu’elle couvrit jadis près de la moitié du pays. On sait aussi qu’il reste du côté de La Nouvelle-Orléans – encore un nom français ! – quelques «Cajuns» sympathiques, vieillissants et marginaux, qui baragouinent notre langue. Pourquoi, au fait, si loin du Canada francophone dont ils ont pourtant l’accent, ou à peu près ?

Mais qui se souvient que les premiers découvreurs de l’intérieur des futurs États-Unis, ralliant les grands espaces glacés du Québec au golfe du Mexique, furent des Français ? Que, pour un temps, le Mississippi fut, très largement, un fleuve français, d’un bout à l’autre de son interminable cours ? Que c’est un Français qui dessina les plans de la capitale fédérale, Washington ? Que Pittsburgh, en Pennsylvanie, fut d’abord et avant tout Fort Duquesne ? Qu’un autre encore de nos compatriotes, Dupont de Nemours, porta en quelques décennies la chimie américaine au premier rang mondial ? Que Chevrolet ou Cadillac, parmi d’autres symboles de l’Amérique moderne, sont des noms français, tout comme Détroit, la capitale américaine et mondiale de l’automobile, et que ce n’est pas un hasard ?

Pas plus que pour tant d’autres villes des États-Unis, pas seulement Lafayette ou Bâton Rouge en Louisiane, lesquelles annoncent évidemment leur filiation, mais Mobile en Alabama, Saint Louis dans le Missouri (immortalisé par le Saint Louis Blues d’Armstrong, le Spirit of Saint Louis de Lindbergh, deux grandes figures du panthéon américain moderne), et même, après tout, Chicago, via une transcription de l’amérindien, ou Kansas City… Et que dire des quelque soixante Paris que l’on recense aux États-Unis, des Rochelle ou, tout près de New York, où la France laissa aussi sa griffe, de New Rochelle, dont l’équipe de football, ça ne s’invente pas, s’appelle les Huguenots ! Des innom­brables Lafayette, Fayette ou Fayetteville, et tant d’autres… De Prairie du Chien (Wisconsin) ? De Vincennes (Indiana) ? Du Maine, du Vermont (le «Vert mont», capitale… Montpelier, avec un seul «l» mais quand même), ou de tous ces Francos qui, encore aujourd’hui, s’appellent, en pleine Nouvelle-Angleterre, LaLiberté, Bonaventure ou, tout simplement, Dubois, Chevalier, Petit ?…

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