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Mathieu d’Arras (1290? Arras – 1352, Prague) est un ar­chi­tecte, sculp­teur et maître-maçon fran­çais. Il est le pre­mier ar­chi­tecte de la cathédrale Saint-Guy de Prague.

Biographie
De sa vie avant son ar­ri­vée à Prague, on ne sait pas grand chose. D’après les re­cherches ré­centes d’Yves Gallet[1], maître de confé­rences à l’Université de Bre­tagne Oc­ci­den­tale, cet ar­chi­tecte a été en Al­sace aux alen­tours de 1340 et a donc connu per­son­nel­le­ment le chan­tier de la col­lé­giale Saint-Florent de Niederhaslach et celui de Stras­bourg, plus par­ti­cu­liè­re­ment de la cha­pelle Sainte-Catherine. Dans l’état ac­tuel de nos connais­sances, il est tou­te­fois im­pos­sible de sa­voir s’il a par­ti­ci­pé à ces chan­tiers ou s’il n’en a été qu’un simple ob­ser­va­teur. Il a été en­suite actif à la cour du pape à Avignon. C’est là qu’il ren­contre, entre 1342 et 1344, le futur em­pe­reur Charles IV du Saint-Empire qui l’invite à venir construire une nou­velle ca­thé­drale pour Prague qui vient d’être éle­vée en archidiocèse.

Mathieu d'Arras à la cathédrale Saint-Guy, Prague
Mathieu d’Arras à la cathédrale Saint-Guy, Prague

La pre­mière pierre de la ca­thé­drale mé­tro­po­li­taine n’est po­sée qu’en 1344 et pen­dant les huit an­nées sui­vantes, jusqu’à sa mort, il a le temps d’achever huit ar­cades du chœur, le dé­am­bu­la­toire et les cha­pelles la­té­rales rayon­nantes. Selon Yves Gal­let tou­jours, les tra­vaux qu’il y en­tre­prend, comme la cou­ronne des cha­pelles rayon­nantes et le contre­bu­te­ment du che­vet, pré­sentent des res­sem­blances évi­dentes avec la col­lé­giale de Nie­de­rhas­lach. La clé pen­dante de la sa­cris­tie de la ca­thé­drale pra­goise est en outre une ré­mi­nis­cence évi­dente de celle qui fi­gure dans la cha­pelle Sante-Catherine, dans la ca­thé­drale al­sa­cienne. Si l’on pense aux larges fe­nêtres dont il a pourvu les murs,aux co­lon­nettes des piles fas­ci­cu­lées qui s’étirent du sol jusqu’aux voûtes et, enfin, à l’art avec le­quel il fond des élé­ments jusqu’alors dis­tincts (les pi­nacles des contre­forts pé­nètrent dans les lar­miers, sous son im­pul­sion), force est de consta­ter que Mat­thieu d’Arras a été un pro­ta­go­niste de pre­mier plan dans l’expansion du go­thique au XIVe siècle.

C’est à Hradčany, qu’il éta­blit ses ate­liers, non loin de son chan­tier ma­jeur.

Après sa mort en 1352, c’est le jeune Peter Parler qui, en 1356, re­prend l’atelier et le chan­tier de Ma­thieu d’Arras en le mo­di­fiant par­fois ra­di­ca­le­ment.

Œuvres
Cathédrale Saint-Guy de Prague
Pont Charles
plan de la Nouvelle-Ville de Prague
Église de Notre-Dame de Týn
Karlštejn lui est également attribué
Notes et références
1. Matthieu d’Arras et l’Alsace, in Bulletin de la Cathédrale de Strasbourg, XXX, 2012, p.19-40
Sources
(cs) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en tchèque intitulé « Matyáš z Arrasu » (voir la liste des auteurs).

© Copyright auteur(s) de Wikipédia © Source: article «Mathieu d’Arras» (13.12.2017) sur Wikipédia – Cet article est sous Creative Commons Attribution-Share-Alike License 3.0.

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