via teheran.ir


revue n°49, décembre 2009, par Ali Falakpour & Mahboubeh Maleki


EXTRAITS

L’envoi d’étudiants iraniens à l’étranger date de plusieurs siècles. Elle remonte à l’époque safavide (1501-1722) et s’est ensuite affirmée au cours de la période qâdjâre (1794-1925), où différents groupes d’étudiants ont été envoyés en Europe et particulièrement en France.

[…]

Selon les archives de l’époque de Mohammad Shâh Qâdjâr (1834-1848), un groupe d’étudiants iraniens (5 étudiants) fut également choisi et envoyé en France. Ces derniers furent alors les témoins de la Révolution de 1848, qui ne manqua pas de les impressionner. L’un d’eux, Hosseingholi Khân, étudiant à Saint-Cyr, ira même jusqu’à participer à la défense de la Chambre de la Monarchie de Juillet contre les « émeutiers ». Mirzâ Hossein Khân, premier ministre réformiste et influant des années 1870, était également parmi ces étudiants

[…]

En 1855, sept ans après la création de Dârolfonoun, 42 étudiants furent choisis et envoyés en France pour y étudier la médecine, les sciences militaires et les autres technologies modernes de l’époque. À leur retour, ils furent nommés à des postes gouvernementaux récemment créés, en particulier dans le ministère des Sciences. Certains d’entre eux devinrent également ministres. A cette époque et durant près d’un siècle, la France demeura le lieu privilégié des Iraniens aspirant à une formation moderne. Ce pays eut donc une grande influence sur la propagation des idées et des cultures européennes et françaises en Perse.

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en 1911, le Parlement iranien adopta une loi permettant au ministère de la Science et la Culture iranien d’envoyer chaque année 30 étudiants en Europe […] Lors de la sélection des 30 étudiants, Ebrâhim Hakimi, le ministre de la Science et la Culture de l’époque, nomma Monsieur Richard, l’instructeur français du Dârolfonoun de l’époque, comme superviseur du groupe. Ce dernier accompagna ainsi les étudiants durant la durée de leurs études à Paris.

Issâ Sâdegh faisait partie de ce premier groupe. Il fut ensuite chargé par Rezâ Shâh (1925-41) de fonder l’Université de Téhéran, la première université « moderne » d’Iran. En 1919, il y avait environ 200 étudiants iraniens en France, 34 en Angleterre, 9 en Allemagne, et quelques-uns en Suisse et dans d’autres pays européens. Une enquête menée auprès des 350 étudiants iraniens à l’étranger entre 1811 et 1920 indique que plus de 50% de l’ensemble des étudiants étaient allés étudier en France, environ 15% en Russie, et entre 5 et 10% en Allemagne, en Angleterre, en Suisse, à Istanbul et à Beyrouth


http://www.teheran.ir/spip.php?article1082#gsc.tab=0


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